Ce trajet est constitué de dix étapes avec pour chacune un panneau d'explications (plus deux étapes dans le château).
L'Office du Tourisme tiendra à votre disposition la plaquette correspondante nommée "circuit du Patrimoine". Elle vous apportera les renseignements nécessaires (historiques, architecturaux ...) pour comprendre l'histoire de la vicomté.
Départ : place du Foirail
Durée : 1h30
Voici donc cette progression en dix étapes avec la photo et le commentaire associé :
Place de l'Ancienne Halle et rue Droite
- A l'ouest, la route cavalière vers Nazareth et Brive.
- Au sud, la route charretière vers l'ancienne voie de Paris à Toulouse, par le Causse.
- Au nord, la rue Droite pour aller directement au château.
- A l'est, la route en lacets vers l'église et la porte de Mauriolles.
Construites par des notables du XVIIème siècle, ces vastes maisons ont aussi abrité les Capucins en 1644, les Pénitents Blancs en 1711, des pensionnats au XIXème siècle et l'Hospice jusqu'en 1740.
Le long de la rue Droite, s'étagent des maisons nobles du XVème et XVIème siècles, agrémentées de tours et de tourelles et, jadis, des boutiques d'artisans.
Sous la halle, (1616-1952), de 13 m sur 7, se tenait le marché aux grains du Jeudi. Jusqu'en 1858, volailles, laitages, fruits, paniers et tonneaux s'étalaient au pied des maisons.
Les fortifications
Au XVIème siècle, lors des guerres de Religion, Turenne devient une place forte protestante et le Vicomte, Henri de la Tour, la dote de nouveaux ouvrages défensifs, dont les vestiges sont la Tour du Calvaire reliée à une casemate sous le tournant de la route (voir étape 8).
Au nord du château, il édifie le bastion de Magal et, partout ailleurs, modifie l'enceinte médiévale. En témoigne la Cavotte sur le chemin du Poustat.
Ces défenses, sapées après la Fronde sur l'ordre de Louis XIV, n'ont jamais réellement servi.
Le Causse
Il surplombe le chemin des Lices qui fait le tour de la butte.
De là, on surveille le Causse, couvert de la forêt de chênes de Belz, et traversé par l’ancienne route.
Au centre, s’élève le Puy de la Justice (362 m), où se dressaient les fourches du Vicomte.
Au pied de la falaise, descend le ruisseau de la Roche qui alimentait quatre ou cinq moulins et des forges.
Seul a subsisté le Moulin du Château.
Le château de la Peyrouse, bâti au XVIIIème siècle, dissimule un petit repaire. construit en 1600, et blotti contre le rocher. C’était la résidence des Sénéchaux ou Juges Suprèmes du Vicomte.
Le quartier des officiers du Vicomte
Au nord de la ville, sur le chemin primitif de Brive s'étend le quartier de Magal, domaine des auberges, des écuries et des maréchaux-ferrants.
Au pied du château, logeait le concierge.
Lors de la Révolution, plusieurs familles bourgeoises de Turenne se sont partagé les biens confisqués au domaine royal.
Le château
La tour de César, au nord, est une tour cylindrique du XIIIème siècle, qui servait à recevoir les signaux des tours relais de Nazareth à l’Ouest et de la Gardelle au nord, vers le Limousin et le Périgord.
Le donjon, ou Tour du Trésor, bâti au XIVème siècle, à la veille de la guerre de Cent Ans, est plus le symbole de la puissance vicomtale qu’un ouvrage défensif. (photo ci-contre)
Des autres bâtiments, démolis après la vente de la Vicomté, en 1738, ne reste que le ouvenir perpétué par les sceaux du Moyen Age et un vitrail de la Collégiale.
Les Capucins et la porte Mauriolles
La construction de la chapelle (photo ci-contre) et du couvent des Capucins, vers 1670-1680, a profondément modifié l'aspect du sud de la ville, autrefois fait d'hôtels nobles.
Les Capucins qui étaient une dizaine, avaient pour tâche de convertir la bourgeoisie protestante ; pour discuter avec les pasteurs, plus instruits qu'eux, le Vicomte Frédéric Maurice, fraîchement converti, leur donna la bibliothèque religieuse de son père. Plus tard, son fils, le Cardinal de Bouillon, la leur reprit.
Chassés à la Révolution , leur chapelle et leur couvent vendus comme biens nationaux, les Capucins cèdent la place, successivement, à l'administration cantonale (1791-1800), à l'école de garçons et à la mairie.
L'ensemble des bâtiments, restauré, retrouve peu à peu son ancien caractère.
De la Tour du Calvaire, coup d'oeil sur la Tourmente
La route actuelle et son virage devant la casemate et à proximité de l'ancien presbytère, transformé en école, puis en maison privée, datent du XIXème siècle.
La vue s'étend sur la basse vallée de la Tourmente, affluent de la Dordogne, et sur la proche frontière avec le Quercy, marquée par la gare de Turenne (ouverte en 1862).
A l'horizon, les monts d'Auvergne sont visibles par temps clair.
Sur un éperon avancé du Causse, à 317 m, se dresse le château de Linoire (voir aussi la "Garde de Turenne"), poste de garde auprès de la vieille route et relai vers les châteaux du Quercy.
Il fut longtemps habité par des Chevaliers du Vicomte.
La Collégiale Notre Dame de Saint Pantaléon
A l'origine entourée d'un cimetière, ainsi que de la foire aux moutons et aux chèvres, puis aux volailles, le parvis est maintenant dégagé. L'énorme vaisseau de 40 mètres de| long, le transept de 23 mètres de large et le clocher-porche de plus 30 mètres de haut, donnent une impression de grandeur et de solitude, encore accentuée par une implantation à l'écart de l'animation du bourg.
Le Foirail ou Marchadiol
La foire la plus célèbre est celle des boeufs gras, le jeudi de la Passion. Le marché aux châtaignes du dimanche est aussi très couru. Les bovins étaient rassemblés près du poids public et descendaient s'abreuver à la fontaine d'Espinassol, avant de partir en file indienne vers la gare de Turenne, où ils étaient embarqués.